Article écrit pour le Magazine « Healthy Life »

A travers l’histoire de notre civilisation on s’aperçoit que la chevelure est un attribut de force, de séduction et d’identité.

Au moyen âge les cheveux longs étaient réservés aux rois et nobles, chez les samouraïs, se faire couper les cheveux était un acte de déshonneur, dans la mythologie, on rapporte l’histoire de Sanson et Dalila, où la force de ce dernier résidait dans sa chevelure, et enfin chez les hippies, c’était le symbole de la rébellion contre l’ordre établi. On les cachait ou on les cache encore dans certains pays, étant une véritable parure à part entière, un véritable objet de convoitise et de fantaisie, un atout glamour, tout comme le serait une belle bouche ou un beau regard. Il existe indéniablement une importance symbolique des cheveux.

En médecine, c’est un signe de vigueur et de bonne santé tout autant que pour la peau et les ongles, mais malheureusement, l’alopécie (chute de cheveux), sous ses différentes formes, touche un pourcentage élevé de la population. Elle concerne les deux sexes à tout âge, et il en existe différentes causes et facteurs déclenchants. Alors tous et toutes chauves ? Non heureusement des solutions médicales efficaces existent !

Pour comprendre et traiter la chute des cheveux, il faut bien entendu voir un médecin spécialiste afin d’en faire le diagnostic et traiter sa cause.

LA PEAU

Le médecin pense à éliminer tout d’abord une cause infectieuse (champignons, parasites) pour la traiter avec les médicaments adéquats.

Certaines maladies de peau telles que l’eczéma ou le psoriasis et la dermite séborrhéique peuvent avoir un impact sur la qualité du cheveu. Leur traitement l’améliorera considérablement.

LA COIFFURE

Rappelons qu’une cause de chute du cheveu peut-être simplement d’origine mécanique via le type de coiffures, tels que tresses, queue de cheval, extensions, lissage, et brushings intempestifs qui tirent et qui pèsent sur le follicule, et l’abime. Les « cheveux tirés en arrière », c’est sexy, mais les laisser libres aussi !

LA CHUTE SAISONNIERE

Ne pas paniquer lors de la chute saisonnière en automne et la chute post accouchement, qui restent dans ces derniers cas, transitoires.

LE STRESS

Se faire du mouron, reste un gros facteur de chute de cheveux, car en élevant le cortisol, l’hormone du stress, la tige du cheveu se fragilise. Alors pour ne pas « se faire des cheveux », restons zen ! Le sport est dans ce cas un merveilleux traitement pour rétablir le niveau hormonal au beau fixe, donc une meilleure humeur, une meilleure résistance au stress et optimiser la qualité de sa chevelure.

HORMONES ET ALLERGIE

Les dosages hormonaux sont à faire ainsi qu’un bilan d’allergie. En effet, manger un aliment que le corps ne supporte pas, est une cause inflammatoire et auto-immune pouvant favoriser via des réactions cutanées une chute de cheveux. L’alopécie andro-génétique est une cause génétique et hormonale fréquemment retrouvée chez les hommes, comme chez 20% des femmes, dans les cas de syndrome des ovaires poly kystiques par exemple. L’hypothyroïdie est connue pour provoquer une chute importante des cheveux chez la femme.

La femme ménopausée peut voir son cheveu s’affiner. Lui donner son traitement hormonal après un bilan chez sa gynécologue, est un plus pour son confort global et la beauté de sa peau et de ses cheveux.

L’ALIMENTATION

Par ailleurs, la nutrition a un impact direct sur la qualité du cheveu, et influence sa chute, quelle que soit son origine. La prise de sang est prescrite par le médecin en laboratoire pour doser puis combler en cas de carences en fer, zinc, iode, vitamines D et du groupe B, telle que la B12 présente essentiellement dans les protéines animales (œufs, poissons, crustacés, viande). Les acides aminés (protéines) et bon gras essentiels, car le corps ne sait pas les fabriquer, sont indispensables à la fonction de régénération du cheveu : y penser lors de régimes très restrictifs.

Attention aux toxiques comme l’alcool et le tabac qui réduisent l’absorption des vitamines, ainsi que la junk food, et les sodas, acides et sucrés, qui accélèrent le vieillissement du cheveu (et de la peau). Chez certains, la consommation trop importante de produits laitiers chez les personnes à tendance acnéique peut favoriser la dermite séborrhéique et alors un cheveu plus fragile.

LES TRAITEMENTS ET SOLUTIONS

De ces multiples causes, découlent des traitements personnalisés en fonction du diagnostic.

Pour autant des traitements standardisés, et ce, quelque soit la cause de la chute s’avèrent être une aide au traitement premier.

En effet, il y a les compléments alimentaires à base de vitamines (en fonction des carences), de fer, iode, zinc, silice, et de plantes comme le gattilier et le cassis (régulateur hormonal). De même les lotions et shampoings riches en vitamines et oligo-éléments et sébo-régulateur sont à envisager pour donner de la force au follicule pileux.

En cas de stress permanent, la phytothérapie relaxante (valériane, passiflore, aubépine) permet de réduire l’anxiété et de mieux dormir (mélatonine pour le sommeil), donc d’améliorer indirectement la qualité du cheveu.

Les massages du cuir chevelu stimulent la microcirculation et détendent les muscles du crane. Un bonus pour se détendre tout court, et nourrir le follicule avec l’arrivée des principes actifs dans le sang.

Penser à faire chez son médecin anti-âge pour stimuler la pousse et stopper la chute : la mésothérapie ou l’on injecte directement sur le cuir chevelu de façon indolore les vitamines injectables. Une alternative plus invasive (avec une prise de sang) est l’injection de plaquettes et de facteurs de croissance. Ces deux techniques d’injection sont optimisées par une séance d’exposition à de la lumière thérapeutique, la LED.

Pour finir, il reste une solution efficace dans les cas ou la peau est dite glabre (absence totale de follicules pileux ou chauve) : la greffe capillaire. Elle est à pratiquer chez l’homme comme chez la femme, pour retrouver confiance en soi. Un crane clairsemé, mal vécu, peut se révéler dépressogène et doit être considérer comme une cause d’anxiété, voire dans certains cas, une dépression.

L’alternative finale, quand il n’y a plus rien à greffer, est une technique de perruque haut de gamme avec de vrais cheveux, collée à même son crane qui restera votre meilleure alliée même en cas de saut en parachute !

La perte des cheveux n’est en aucun cas une fatalité, à chacun de consulter son médecin pour obtenir le traitement adapté sans perdre de temps, car le capital cheveu est un capital bonheur qui n’attend pas!