Le syndrome des ovaires polykystiques SOPK : le comprendre pour mieux le vivre

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une pathologie hormonale qui affecte environ 1 femme sur 10. Il s’agit du dérèglement hormonal le plus fréquent chez la femme en âge de procréer. Le SOPK est caractérisé entre autres par l’augmentation du niveau hormonal androgénique (les ovaires fabriquent trop de testostérone) ce qui a des conséquences impactant directement l’organisme dans sa globalité.

Quels symptômes pour le diagnostic de syndrome des ovaires polykystiques

Souvent mal diagnostiqué, le SOPK est une maladie endocrinologique fréquente touchant les femmes en âge de procréer. Son diagnostic repose généralement sur des critères diagnostics qui ne sont pas toujours tous au rendez-vous. En effet, la symptomatologie est très variable d’une femme à une autre.

  • La présence de kystes sur les ovaires. Ils sont fonctionnels ( vont et viennent en fonction des cycles), ce qui veut dire qu’ils ne sont pas toujours là au moment de l’imagerie ; Attention les kystes ovariens ne sont pas l’argument phare pour faire le diagnostic de SOPK
  • A l’échographie pelvienne, il y a un nombre élevé de follicules dans les ovaires (plus de 10 dans chaque ovaire) et/ou de gros ovaires (sup à 10 ml)
  • Un gros kyste ovarien est à risque de torsion et de rupture entrainant douleur et hémorragie pouvant constituer une urgence gynécologique (intervention chirurgicale par caelioscopie pour kystectomie et toilette péritonéale)
  • Des irrégularités menstruelles, des cycles longs voire l’absence de règles ce qu’on appelle l’aménorrhée secondaire
  • Des cycles dysovulatoire ou anovulatoire pouvant entrainer des difficultés à la procréation et responsable d’infertilité
  • De l’acné
  • De l’hirsutisme et/ ou une hyperpilosité
  • Une alopécie
  • Du surpoids ou de l’obésité
  • Une adiposité graisseuse androïde (= graisse abdominale).
  • Le syndrome métabolique : Le SOPK est souvent associé à des facteurs de risque cardiovasculaire tels que la résistance à l’insuline ou insulinorésistance ou encore prédiabète, l’hypertension artérielle et une mauvaise régulation des lipides sanguins
  • Le SOPK augmente le risque de cancer de l’endomètre
  • Le SOPK augmente le risque de dépression

Origine du SOPK

L’origine ovarienne du SOPK (PCOS en anglais) et la cause du SOPK sont d’origine encore inconnues et au stade de recherche. Elle est génétique et multifactorielle. Il a été décrit que les femmes ayant un antécédent familial de diabète ou un antécédent personnel de diabète de type 2 sont plus à risque d’avoir un SOPK.

Le traitement du SOPK

Le SOPK est une maladie hormonale chronique dont seuls les symptômes peuvent, à l’heure actuelle être traités par le mode de vie, les médicaments adaptés, la phytothérapie :

Le mode de vie

Une alimentation équilibrée type méditerranéenne avec beaucoup de bons gras, de légumes, de fruits et peu de sucres raffinés, ni de nourriture transformée,

Bien dormir est essentiel,

La pratique d’une activité physique régulière telle que la marche quotidienne et le sport sont indispensables pour réduire les manifestations du SOPK. Ces changements de mode de vie peuvent contribuer significativement à :

  • Diminuer la résistance à l’insuline et donc améliorer sa sensibilité et son efficacité
  • Favoriser une perte de poids et la perte de masse grasse abdominale (androïde)

Pour certaines femmes atteintes du SOPK, ces mesures peuvent suffire à normaliser leurs cycles menstruels et leur ovulation.

Traitements médicamenteux

En complément des modifications du mode de vie, on propose un traitement médicamenteux personnalisé.
Parmi les protocoles thérapeutiques les plus couramment prescrits pour le SOPK :

  • Les contraceptifs oraux pour réguler les cycles menstruels et diminuer les taux d’androgènes
  • La spironolactone (car anti-androgène) pour agir sur les symptômes tels que l’hirsutisme, l’acné, l’alopécie
  • La metformine, un médicament prescrit pour le diabète, peut améliorer la résistance à l’insuline et favoriser l’ovulation chez certaines femmes atteintes du SOPK
  • En cas de surpoids et/ou d’obésité, un traitement à base de liraglutide peut-être indiqué
  • En cas de cycles anovulatoire et de dysménorrhée, des protocoles hormonaux sont prescrits en vue de cycles menstruels et de cycles ovulatoires pour la fertilté
  • Le laser dépilatoire et l’électrolyse sont efficaces pour détruite les follicules pileux
  • La phytothérapie : gattilier, inositol, alchémille, Yam

A ce jour, le SOPK n’a pas de traitement médical unique, mais bien une prise en charge globale médicale et paramédicale efficace qu’il est important de mettre en place dès l’apparition des symptômes, et à y penser dès la puberté.